Les intellos faux-culs

Depuis quelques jours Matzneff Gabriel est cloué au pilori par toute la presse(ou presque) bien pensante, cette même presse qui pendant des années l'a accueilli, publié, encensé. Il a suffi que Vanessa Springora publie Le Consentement  pour que toutes ces belles âmes changent brutalement d'attitude et crient au loup!

Ne soyons pas faux-culs, bien des intellectuels de gauche et de droite connaissaient les agissements de Matzneff et ses préférences sexuelles ,mais depuis  1968 les  beaux esprits  s'étaient ouverts à la liberté et notamment à la liberté sexuelle, Freud et la psychanalyse étaient passés par là, les enfants étaient reconnus pervers polymorphes et les gamines de 13 ans qui portaient mini-jupes n'étaient somme toute que des petites aguicheuses (pour ne pas être plus vulgaire)"qui l'avaient bien cherché", "qui ne demandaient que cela". Ce n'est pas Françoise Dolto qui dirait le contraire! 

Des psychanalystes ont même souvent réduit l'importance du viol en affirmant que dans le fond c'étaient ces gamines (ou ces gamins) qui étaient demandeurs, qu'un viol, après tout, ça n'était pas si grave et qu'elles s'en remettraient fort bien ces gosses!

La mode a changé et les indignations se manifestent maintenant alors que tous ces gens acceptaient, souriaient, admettaient et, sans doute, vivaient même un peu par procuration des aventures qu'ils n'osaient entreprendre.

Je ne défends pas Matzneff, tout ce qu'il a fait et écrit est nauséeux et révoltant, mais reconnaissons-lui sa franchise! Il n'a jamais caché ses turpitudes, ce sont les autres qui les ont tolérées!

La psychanalyse, cette plaie que la France hélas nourrit encore, alors que la plupart des pays autres que l'Argentine, ont remis à sa juste place, porte une grande responsabilité dans ces attitudes complaisantes et coupables. Comme elle a trop longtemps rendu les mères coupables et responsables de l'autisme de leur enfant, elle a pendant des années rendu les adolescentes et adolescents responsables des comportements déviants des adultes.

En faisant preuve d'une savante manipulation, d'un côté elle accuse les mères, de l'autre elle accuse les enfants.

Dans tous les cas il lui faut un coupable! Haro sur la mère d'un enfant autiste(on sait depuis longtemps que l'autisme est  dû à un dysfonctionnement du cerveau), haro sur la sale gamine et on omet de dire que c'est l'adulte qui est coupable car lui seul a la capacité du choix!

Bref la psychanalyse se trompe tout le temps et continue de sévir impunément dans le mèdico-social et les hôpitaux psychiatriques!